Date : 2014, révision 2017
Public cible principal : 4e (collège) / Exploitable du primaire au lycée
Matières principales : histoire ; allemand ; EMC (enseignement moral et civique) ; LCR (langue et culture régionale)
Nombre de fiches pédagogiques : 21 / Type : clés en mains
Nombre de documents : 45
Compléments : (-)
Auteur(s) principal(-aux) : Danielle Hartmann, Vincent Cuvilliers
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2014... Alors que le centenaire de la Grande Guerre se profile à l’horizon et que l’intérêt du grand public pour la Grande guerre se ravive, les débats historiques sont loin d’être clos.
Après avoir additionné l’exploration des enjeux militaires et diplomatiques de la guerre, les historiens se sont ensuite tournés vers la question de ses enjeux économiques et sociaux.
Plus récemment, la dimension culturelle a fait l’objet de vifs débats, alors que la mémoire vivante de ce conflit disparaissait à jamais avec les derniers poilus.
Face aux notions nouvelles de violence de masse et d’expérience combattante, souvent relayées par les programmes de collège comme de lycée, il est tentant et évident de rassembler quelques pièces d’archives pour un dossier intitulé « 14-18 du front au quotidien : tous en guerre ».
Ces documents de nature fort diversifiée (extraits de chroniques scolaires ou de carnets de guerre, lettres administratives, cartes de rationnement, photographie des premiers bombardements aériens, courrier contrôlé par la censure...) permettent de proposer aux professeurs et à leurs élèves quelques pistes pour l’étude de la Première Guerre mondiale (voir le sommaire).
Outre le développement de la « mémoire sensible »[1], la situation particulière de l’Alsace mène naturellement à considérer la Première guerre mondiale dans son aspect global.
En effet, si des Alsaciens sont enrôlés volontaires dans l’armée française, beaucoup d’entre eux, nés une vingtaine d’années ans après le rattachement au IIe Reich dirigé depuis 1888 par Guillaume II, acceptent la mobilisation dans l’armée allemande. Les Alsaciens se retrouvent donc sur les champs de bataille de plusieurs fronts, à l’Ouest bien entendu, mais aussi sur le front de l’Est, voire plus loin encore.
Les instituteurs alsaciens mentionnent dans leurs Chroniques[2] certains moments de la bataille des frontières : le bilan humain de la bataille de Sarrebourg (18-20 août 1914) est à l’échelle de l’hécatombe des premiers jours de l’emblématique bataille de Verdun. Enfin, la vie quotidienne des habitants du Bas-Rhin, dans l’espace situé majoritairement à l’arrière-front, témoigne des répercussions de la guerre sur la vie de tout un village.
Des documents d’archives pour faciliter l’acquisition de compétences
Base de réflexion : formation capacités et progressivité en Histoire géographie, formation de l’Académie de Strasbourg, printemps 2013
Le dossier et, au-delà, ces morceaux de vies, doivent permettre aux professeurs d’associer liberté pédagogique et réponse aux consignes officielles, par exemple pour :
- choisir un ou deux exemples pour étudier la notion de guerre totale ;
- traiter le mouvement révolutionnaire qui se développe aussi en Allemagne dans les dernières années de guerre, comme le montre l’exemple du mois de novembre 1918 à Strasbourg ;
- montrer la violence des combats dès les débuts de la guerre de mouvement.
Les fiches présentées le sont sans le corrigé ; pour obtenir un modèle corrigé, il suffit d’en faire la demande auprès des Archives départementales par courriel, en mettant en objet « Service éducatif, demande d’envoi de fiche pédagogique corrigée ».
[2] Les Schulchroniken, en français « chroniques d’école », rédigées dans chaque commune entre 1893 et 1918 (parfois au-delà) contiennent, notamment, des témoignages précieux sur la vie des Bas-Rhinois pendant la guerre.