Monument commémoratif Plaque commémorative existants à Heiligenberg
trois soldats français impliqué(s) dans 25 octobre 1870
Nom(s)
Eugène Delapierre
colonel
Joseph Marie Le Bouedec
commandant
Hervé Sene
matelot
Localisation
162-170 rue de l'Oberweg
67190 Heiligenberg
Inscriptions
"Hommage au Colonel Eugène DELAPIERRE,
au commandant Joseph Marie Le BOUEDEC
et au matelot Hervé SENE,
équipage du Ballon à Gaz Le Montgolfier,
échappé du siège de Paris et posé à Heiligenberg le 25 octobre 1870,
Hommage à tous les habitants de HEILIGENBERG,
à l'adjoint au maire Hubert SIAT et à l'Abbé REIBEL
qui, grâce à leur courage et leur solidarité, leur permirent
d'échapper à l'ennemi et de mener à bien leur mission.
Passant, souviens-toi !"
Informations sur les protagonistes
Le 25 octobre 1870, l'équipage du ballon à gaz, le Montgolfier, composé du matelot Hervé Séné (ou Sané?), du colonel Delapierre et du commandant Le Bouedec. Tous deux officiers de marine chargés de coordonner les troupes en province, décollent de la gare d'Orléans (actuelle gare d'Austerlitz) vers 8h30, confiant leur destinée au vent. Ils emmènent avec eux 220 kg de courrier et 2 pigeons voyageurs. Vers 11h, pensant s'être assez éloignés de Paris, ils amorcent une première descente au dessus de Nixéville, au sud-ouest de Verdun. Repérés par des Uhlans, qui les canardent, les Marins se délestent de deux sacs de courrier (environ 150kg). Lors de leur remontée, ils sont pris dans une tempête de neige, qui les amène très haut.
"Nous souffrîmes d'un froid tellement intense que nous ne pouvions plus nous entendre parler et que nos oreilles semblaient près d'éclater. Réellement nous crûmes notre dernière heure arrivée" déclara par la suite le commandant Le Bouedec. Les aéronautes auraient atteint l'altitude de 5 000 mètres.
Vers midi et quart, une nouvelle descente est entreprise sur un village situé sur une colline : Heiligenberg en Alsace. L'atterrissage est réalisé dans un champ en pente au nord-est de l'église, en surplomb de Mutzig où sont cantonnés 500 Prussiens.
La réaction des villageois, outre sa rapidité, est téméraire. Sous la direction du maire adjoint (M. Hubert Siat), en très peu de temps, l'enveloppe du ballon est partagée. Les armes, les uniformes et l'ancre sont cachés dans le fumier. Les cordes, la nacelle et les sacs restant de courrier sont camouflés ; tandis que les marins, déguisés en bûcherons, sont évacués par deux villageois à travers le massif forestier.
Les Prussiens avaient repéré le ballon. A leur arrivée au village (moins d'une heure après l'atterrissage), aucun villageois n'a vu quelque chose.
Le village est condamné à payer une amende de 10 000 Francs, ou il sera rasé. Alors que les habitants avaient dépensé beaucoup d'argent pour la construction de leur église, la somme est rapidement rassemblée.
Les marins français devront passer quatre fois les lignes ennemies, après une marche de 4 jours, d'environ 160 km à pied.
Sur la soixantaine de ballons partis de Paris entre septembre 1870 et janvier 1871, c'est le seul cas de ballon tombé derrière les lignes ennemies, qui n'a pas été capturé.
source : extrait du site internet AEROSTELES : http://www.aerosteles.net/stelefr-heiligenberg-montgolfier
Informations sur l'ouvrage
bloc de granite avec plaque commémorative.
Le couloir d'entrée de la mairie est orné, depuis 2007, d'une fresque réalisée par Aurélie Mouchon, qui relate l'épopée du Montgolfier.