Tombe du lieutenant d'artillerie mobile Emile Fernand Helmstetter

Tombe disparue à Entzheim

un soldat français impliqué(s) dans le siège de Strasbourg

Nom(s)

Emile Fernand Helmstetter
lieutenant d'artillerie mobile du Département du Bas-Rhin

Localisation

au milieu du cimetière
en bordure du mur d'enceinte
côté route de Hangenbieten
cimetière
1 route de Hangenbieten
67960 Entzheim

Informations sur les protagonistes

​né le 24/01/1850, décédé à 20 ans à la citadelle de Strasbourg, fils du pasteur Frédéric Ferdinand Helmstetter (1820-1897) et de Salomé Emilie Jung (1820-1905).
source : registre des décès de la commune de Strabourg. Enregistrement N° 3329. Année 1870. (registre consultable à partir du site internet des Archives départementales du Bas-Rhin par l'outil de recherche ADELOCH)

Extrait de la Bible familiale écrite par Salomé Emilie JUNG, mère du défunt : "HELMSTETTER Emil Fernand né à Entzheim le 24 janvier 1850, tué par un obus dans la demie lune n°47, blessé à la tête et à la cuisse supérieure, deux blessures mortelles. Ses dernières paroles étaient : Mon pauvre père ! ma pauvre mère ! Il est mort le 21 septembre 1870 à 3 heures après midi et fut enterré provisoirement le 23 septembre à 9 heures du matin. Discours MM RIFF pasteur, SCHNEEGANS directeur du gymnase. Enterré à Entzheim le 9 octobre, discours de MM JÄGER pasteur à Hangenbieten et SCHNEEGANS de Blaesheim et son ami Ferdinand REIBER de Strasbourg."
source : bible familiale, registre de décès (cf image en bas de la page), collection privée de Joël JUSTAMON, arrière arrière petit fils de Salomé Emilie JUNG, mère du défunt

"21 septembre : Mort glorieuse du frère Helmès [surnom qu'il avait dans le cercle], tué sur les remparts de Strasbourg. Helmès avait tiré dans la journée onze coups de canon, et pointait le douzième quand un obus-shrapnel éclate au-dessus de sa pièce et le crible de balles. Notre frère avait, rendons-lui cette justice, vendu chèrement sa vie : par exemple, en lançant un obus dans un wagon bondé de Prussiens. Tous les Vicieux vont reconnaître le cadavre à l'hôpital militaire.
23 septembre : Enterrement de Helmès au jardin botanique. Le directeur du gymnase, dont le défunt était professeur-adjoint, prononce une allocution émue. Un peloton de moblots rend les derniers honneurs à Fernand, et les obus, qui sifflent et éclatent de tous côtés se chargent de la musique funèbre.
27 septembre : capitulation de la place.
9 octobre : Helmès, exhumé de sa tombe provisoire de Strasbourg, est enterré définitivement à Entzheim, son village natal. Les Vicieux se rendent gaiement à son enterrement, puisqu'ils l'ont déjà enterré tristement une première fois (exemple de philosophie vicieuse). Au bord de la fosse, le Cercle retrouve sa douleur et ses larmes, et Coléo prononce les paroles d'adieu. -Le Cercle décrète qu'en signe de deuil le ban des morts (à 3 queues) sera battu pendant un an au commencement de chaque assemblée générale, et que chaque année il enverra une couronne sur la tombe de Fernand"
récit de son ami Fernand REIBER, extrait de la "Chronique du Cercle vicieux". "Reiber, Ferdinand, négociant en houblons, collectionneur alsatique, né à Strasbourg le 16 septembre 1849, appartenait à cette jeunesse un peu turbulente des dernières années du second Empire, qui fut frappée en son plein développement par les catastrophes de l’année terrible, et à laquelle l’écrasement de 1870 et les douloureux évènements dont ils furent les spectateurs et les victimes, imprimèrent un cachet si particulier. Tout en se vouant officiellement au négoce, le jeune homme mania de bonne heure le crayon de l’artiste et la plume de l’écrivain (dans le) Cercle vicieux." source : Sitzmann Edouard. Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsacedepuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. 1909-1910

"Encore un brave enfant d’Alsace qui meurt au champ d’honneur. Fernand Helmstetter, lieutenant d’artillerie dans la garde mobile, pointait une pièce sur l’ennemi dans la lunette où il était de service ; un obus à balles fait explosion près de lui ; un éclat le frappe à la cuisse, une balle l’atteint en pleine figure, il tombe…, une secousse et c’était fini. Peut-être la vingtième victime de la journée !"
source : Fischbach, Gustave. Guerre de 1870. Le siège de Strasbourg : Strasbourg avant, pendant et après le siège. Imprimerie alsacienne,1897. (document consultable aux Archives départementales du Bas-Rhin sous la côte F°343)

Informations sur l'ouvrage

La tombe, mentionnée sur un plan du Souvenir Français a disparu. Il ne reste aucun vestige (stèle ou dalle funéraire déplacée).
Selon Monsieur Jean Daniel Lienhard, ancien conseiller municipal d'Entzheim, la famille Helmstetter était bien inhumée à l'emplacement indiqué par le plan du Souvenir Français ; mais la concession échue a été réattribuée à une autre famille dans les années 1980.
Joël JUSTAMON (arrière arrière petit fils de Salomé Emilie JUNG, mère du défunt) confirme que la tombe était bien à cet emplacement. Il a pu la voir lors d'un voyage en Alsace avec ses parents.

Source(s) complémentaire(s)

- Lithographie représentant la mort du lieutenant Hemstetter sur le site internet de Gallica (dernière consultation le 25/11/2015) : gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10204784b/f1.item? . Un exemplaire de cette lithographie est également consultable aux Archives départementales du Bas-Rhin sous la cote 1Fi 6/1671/25bis.
- Récit du 21 septembre 1870
Fischart, Gustave. Guerre de 1870. Le siège de Strasbourg. Imprimerie Alsacienne à Strasbourg. 1897. Strasbourg pendant le siège. Chapitre iX. Page 383 (document consultable Archives départementales du Bas-Rhin sous la cote F°343)

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  • Collection privée, Joël JUSTAMON
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