Jean Gaspard de Hatzel devint propriétaire du terrain en 1692. Il y fit construire un château par l’architecte Rondouin.  Autour de la cour, des dépendances agricoles se déployaient en forme de U. Des Mennonites suisses furent chargés de l’exploitation agricole et, aujourd’hui encore, leurs descendants occupent le Geisberg.
Une grande partie des bâtiments fut probablement construite entre 1711 et 1714. Le château comportait un corps de bâtiment central avec avant-corps à pans coupés côté jardin, précédé d’un important perron à balustrade. Il était flanqué de part et d’autre par une aile en légère saillie couverte en pavillon. Une chapelle dédiée à saint Michel se trouvait également sur le domaine.
De 1755 jusqu’à la Révolution, le domaine fut la propriété de Philippe Michel Weber. « En 1793, le général Hoche s’empara du Geisberg occupé par les Autrichiens » . Le 4 août 1870, les premiers combats de la guerre franco-prussienne eurent lieu sur le Geisberg.
Par la suite, des familles mennonites occupèrent une partie des bâtiments, tandis que les autres furent laissés à l’abandon. En 1940, le Geisberg, une nouvelle fois une des premières cibles de la guerre, a été incendié. Les ruines ont été remplacées par de nouvelles habitations pour les Mennonites à partir de 1947.
De l’ancien château subsistent une partie du soubassement de la façade sur cour, les ruines des 2 pavillons d’angle de l’enclos du jardin (autrefois couverts d’un bulbe), le pigeonnier à étage et avec portes charretières en arc surbaissé. Côté Est subsiste l’ancienne maison du portier et dans le jardin de la maison moderne n°12 se trouve l’ancien puits.