​Marguerite-Adèle Riton, née à Strasbourg le 21 juin 1832, se consacra en 1871 avec dévouement aux soldats qui revenaient de captivité en Allemagne. Elle se rendait chaque soir en gare de Koenigshoffen - la gare de Strasbourg ayant été touchée par les bombardements - pour y distribuer du tabac et des vivres. Elle fut écrasée, le 10 juin 1871, par un train qui se mettait en marche et dont elle essayait de descendre. On lui fit des funérailles grandioses. 
Selon l'Illustration du 24 juin 1871« Sans que rien ne fût convenu d’avance, plusieurs centaines de soldats français, alsaciens revenus dans leurs foyers, arrivèrent à la maison mortuaire, revêtus de leur uniforme. L’enterrement devint dès lors une véritable manifestation de sympathie française. Nos vainqueurs n’ont pu s’y méprendre. »

"...à la leur du falot, nous constatâmes que le corps, horriblement mutilé et décapité, qui était à nos pieds, était celui de notre amie..."
source :
FISCHBACH, Gustave. extrait du récit "La mort de M^elle Riton" avec photo d'Adèle Riton. Strasbourg après le siège. Page 529-531 . Guerre de 1870. Le siège de Strasbourg. Imprimerie Alsacienne à Strasbourg. 1897. (document consultable aux Archives départementales du Bas-Rhin  sous la cote F° 343 )