Durant le siège de 1870, les cimetières municipaux étant hors les murs et inaccessibles, en raison du bombardement de la ville, le Maire décide d'inhumer les morts à l'intérieur de l'enceinte de la ville, dans le Jardin Botanique d'alors. Le Jardin Botanique (emplacement actuel de l'Ecole des Arts Décoratifs) a ainsi servi de cimetière provisoire, dont on peut voir une illustration sur un dessin de TOUCHEMOLIN publié en 1871. Les corps sont transférés en 1871 dans les cimetières. En 1874, un monument aux morts en grès gris est érigé à cet emplacement par Edouard Roederer, architecte, à la demande de la ville. Il s'agit d'un cénotaphe, orné d'une couronne d'immortelles et d'une arcade aveugle. Une carte postale ancienne atteste que la couronne de laurier, fixée aujourd'hui sur le monument, n'existait pas à l'origine.

"Sous l'impulsion donnée par quelques habitants du quartier Finckwiller, un comité s'est formé, pour élever un monument à ceux qui reposaient au jardin botanique...."
source : récit du 21 août 1870 avec photographie du monument (avant 1897). FISCHBACH, Gustave. "Strasbourg avant le siège", Chapitre IX, Page 127-129. Guerre de 1870. Le siège de Strasbourg. Imprimerie Alsacienne à Strasbourg. 1897. (document consultable aux Archives départementales du Bas-Rhin sous la cote F° 343)