Ruhr_Détail d'une photographie d'une troupe française © Bundesarchiv / Bild 102-00014

23/01/2024 - La bataille de la Ruhr et Recklinghausen sous l'occupation française, 1923–1925

Conférence

Au début de l'année 1923, la région de la Ruhr est au centre de la politique internationale. Le Premier ministre français Raymond Poincaré veut exercer une pression maximale sur le gouvernement de l'Empire allemand, qui ne verse pas les réparations de guerre prévues par le réglement de paix.

A partir du 11 janvier 1923, une armée franco-belge forte de 60.000 hommes occupe la région de la Ruhr pour atteindre bientôt les 100.000 hommes. La loi martiale et l'état de siège sont décrétés sur l'ensemble du territoire.

L'occupation de la Ruhr est placée sous les ordres du général français Jean-Marie Degoutte. Ce dernier est depuis l'automne 1919 le chef de l'armée du Rhin et le commandant en chef de toutes les troupes alliées en Rhénanie.

Le 15 janvier 1923, une compagnie cycliste française et des détachements avancés de cavalerie légère atteignent également Recklinghausen. Au plus fort de la présence militaire française, à l'automne 1923, environ 4.500 soldats et 700 chevaux dominent le paysage urbain. Les forces françaises restent à Recklinghausen jusqu'au 19 juillet 1925.

La propagande hostile est présente des deux côtés. Les Français parlent de la "bataille de
la Ruhr", les médias allemands de la "Ruhrkrieg" ou du "Ruhrkampf".

Avec un siècle de recul, la conférence jette un regard sur la communication répressive, les rapports d'hostilité et les relations inégales entre la puissance occupante et la population de Recklinghausen. Les événements de 1923 à 1925 montrent que cinq ans après la fin de la Première Guerre mondiale, il n'y avait toujours pas de paix, de détente et de réconciliation entre l'Allemagne et la France. Pour illustrer la conférence, des documents historiques et des photos de Recklinghausen seront également présentés.