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Communiquer et valoriser

Le travail des archivistes constitue une chaîne de services et de compétences qui commence par la collecte dans les bureaux des administrations productrices, et se poursuit jusqu’en salle de lecture et dans les espaces de valorisation où l’on communique le patrimoine archivistique ainsi collecté : l'aboutissement ultime du métier d’archiviste n’est rien d’autre que la diffusion, la valorisation et la communication des archives au plus large public possible.

Sommaire

Communication sur place, en salle de lecture

L’accès aux archives, entièrement gratuit, est l’un des fondements de la démocratie : c’est une obligation légale, inscrite au Code du Patrimoine.

Au-delà de l’aspect strictement légal, la recherche dans les archives, ce sont bien souvent des instants importants et sensibles dans la vie des citoyens : établissement d’un droit, rédaction d’un mémoire dans le cadre des études, recherche sur le passé d’une famille ou d’un lieu. A cela s’ajoute que les Archives apparaissent mystérieuses et impressionnantes aux yeux du grand public.

L’accueil et l’accompagnement des nouveaux usagers sont donc des aspects particulièrement importants du métier d’archiviste. Aux Archives départementales du Bas-Rhin, un président de salle est en permanence à la disposition des lecteurs pour les aider à démarrer dans leur recherche, les conseiller et leur présenter le fonctionnement des nombreux inventaires décrivant les fonds, l’objectif étant de rendre les usagers autonomes en salle de lecture. Un accueil personnalisé, sur rendez-vous, est possible, pour les personnes effectuant une recherche administrative ainsi que pour les étudiants démarrant un travail de recherche sur un sujet spécialisé.

Recherches par correspondance

La réalisation de recherches pour les usagers représente pour les archivistes un volume de travail considérable. Chaque année, les Archives traitent plusieurs centaines de demandes administratives, c’est-à-dire des recherches dont les résultats sont indispensables aux demandeurs pour justifier d’un droit  (preuve de nationalité par exemple) ; c’est la raison pour laquelle les photocopies des documents demandés sont jointes aux réponses. Pour les autres demandes, généalogiques ou à caractère scientifique, les Archives effectuent un premier repérage dans les fonds des Archives et fournissent des pistes de recherche aux demandeurs. Ces derniers sont alors en mesure d’évaluer si un déplacement sur place pour la consultation des originaux se justifie.

La garantie de réponse dans un délai de 15 jours est mise en œuvre depuis 2007.

Communication à distance

Grâce à la mise en ligne de fonds numérisés et, progressivement, de leurs instruments de recherche, les Archives développent leurs services en ligne.

L’objectif est double :

  • dans un but de conservation, protéger les documents les plus fragiles et/ou les plus consultés de manipulations en salle de lecture susceptibles de dégrader leur état. Ces actions permettent également à un public éloigné ou empêché, d’accéder aux fonds les plus fréquemment demandés, en particulier les documents d’état civil permettant de démarrer une recherche généalogie. En moyenne, ce sont ainsi entre 1500 et 2000 visiteurs qui fréquentent quotidiennement la salle de lecture virtuelle des Archives, tous les jours de l’année.
  •  dans un but d’information, permettre aux internautes d’identifier à distance quels documents seraient susceptibles de les intéresser, en vue d’établir la pertinence d’une consultation ultérieure sur place. Depuis le début de leur existence, il y a un peu plus de 200 ans, les Archives ont produit plusieurs milliers d’instruments de recherche, de forme et d’exhaustivité très variable : leur mise aux normes selon les critères de description actuels et leur conversion au format informatique adapté à la mise en ligne représente un travail très important, qui s’étalera sur plusieurs années. Une première partie de ce travail, l’inventaire détaillé des séries anciennes A, B, C, D, E, G (partiellement) et H est désormais en ligne.

Action culturelle

Pour les Archives départementales du Bas-Rhin, l’heure est à une politique d’action culturelle plus étoffée et volontariste.

Le nouveau bâtiment, avec une salle d’exposition de 200 m2 et un auditorium de 80 places, autorise l’adoption de nouveaux objectifs.

Cette rupture annoncée est une tendance irréversible autant qu’un paradoxe et un défi pour les archivistes : en raison de leur contexte de création, les documents d’archives ne sont pas en effet des objets destinés à être admirés, valorisés. Il est pourtant possible d’exploiter de réels atouts : gratuité de l’accès aux documents, qualité visuelle et charge émotionnelle de certains documents, exercice de l'esprit critique, histoire de l’écriture et des supports, mise en exergue des procédés de restauration et des mesures de conservation préventive.

Les Archives départementales du Bas-Rhin souhaitent occuper la place qui leur revient parmi les institutions patrimoniales à vocation culturelle et éducative (musées, bibliothèques) tout en conservant leur spécificité propre : développer une offre, dans et hors les murs, où le document d'archives reste au cœur de la démarche.

Action éducative

Les Archives ont un puissant potentiel éducatif : elles sont autant de traces du passé qui permettent d’aiguiser l’esprit critique, de s’approprier un passé et un territoire. Mais il n'y a pas que l'apprentissage de l'Histoire : issues d'un très grand nombre d'institutions, multiformes, les archives touchent à tous les domaines (architecture, économie, environnement…) ; pourtant leur interdisciplinarité est souvent méconnue.

Les enseignants ont à leur disposition les dossiers conçus par le professeur du service éducatif, exploitables en classe, et des élèves sont accueillis pour des visites combinant présentation des aspects historiques des documents d’archives et évocation du métier d’archiviste et des problématiques de conservation.