Du lieg’st mir im Herzen, folio n° 34 de l’édition des Elsässische Volkslieder - Strassburg (Fischbach) – 1913. Illustration : Henry Ganier, dit Tanconville (1845-1936), ADBR 24 Fi 6 (fonds Dentel). © Tanconville / Reproduction Archives départementales du Bas-Rhin

Fontaines et lavoirs : lieux de sociabilité

Lavandières et laveuses professionnelles réunies au lavoir municipal constituent une des figures emblématiques du XIXe et du début du XXe siècle, immortalisées par Zola dans L’Assommoir. Ces lieux d’un dur labeur sont aussi le théâtre de rencontres et de sociabilité.

A leurs côtés, les fontaines, les puits, voire les abreuvoirs publics, représentent autant de lieux où les membres de la communauté se rencontrent, se parlent, se marient… !

A Froeschwiller, en 1825, l’état de délabrement du lavoir communal oblige les femmes du village… à aller jusqu’à Woerth distant de deux kilomètres pour laver leur lessive. Ce qu’elles regrettent.

Plus tard, la conjonction de deux phénomènes, l’eau courante et l’électricité, révolutionne la vie de tout un chacun en ouvrant la voie au modernisme. La tradition des veillées tout comme les rencontres autour du puits et des lavoirs disparurent progressivement. La consommation en eau augmenta dans des conditions considérables... et un transfert vers d'autres lieux de sociabilité.