Tombe du tirailleur algérien Mohamed Ben Mansour

Tombe existante à Wissembourg

un soldat français impliqué(s) dans la bataille de Woerth-Froeschwiller

Nom(s)

​Mohammed Ben Mansour
turcos (tirailleur algérien)

Localisation

le long du mur d'enceinte ouest
à 10 m à droite de l'entrée arrière
cimetière
route de la Pépinière
67160 Wissembourg

Inscriptions

"MOHAMED BEN BENZOUR
Blessé à la bataille de Woerth
Mort de ses blessures
le 3 Février 1871"

Informations sur les protagonistes

​Mohammed Ben Mansour est né vers 1840 en Algérie. Pour gagner sa vie, il s'engage dans les tirailleurs algériens appelés communément les Turcos. Envoyé en France, il fera partie des "Turcos qui participeront à la bataille du 6 août 1870 à Froeschwiller. Blessé, il sera recueilli par les habitants de Woerth et transporté à l'hôpital de campagne installé au château de Durckheim à Woerth. Il y sera soigné jusqu'en décembre 1870. Les autorités allemandes estimant que son état permet son transfert en captivité en Allemagne, il est transporté à Wissembourg où les médecins de l'hôpital constatent que ses blessures se sont rouvertes. Il mourra le 3 février 1871. Sa tombe inspirera le célèbre dessinateur-caricaturiste alsacien Hansi qui la reproduira dans un de ses ouvrages."

Extrait de TOMASETTI, Philippe, "La sépulture de Mohamed Ben Mansour", pages 63 et 64. L’Outre-Forêt N° 142. Imprimerie Valblor (document consultable aux Archives départementales du Bas-Rhin sous la cote REV 185/134)

"Eux aussi, les turcos enterrés à Wissembourg, sont morts en France. Mais il reposent en Allemagne. Leur sang versé a été inutile. La France, il est vrai, n’est pas loin, et les habitants de Wissembourg n’ont garde d’oublier les turcos qui sont là, sous de petits tas de pierres. Leurs tombes étaient couvertes de roses rouges, de fleurs et de couronnes, le jour où j’y passai, fleurs apportées quelques jours auparavant, lors de l’anniversaire du combat. Et, de tous ces tumuli, le plus fleuri était celui de Mohammed-ben-Mansour, blessé à Woerth, le 6 août 1870, mort le 3 février 1871. Six mois d’agonie, six mois de colère, car le mourant pouvait entendre les chants de victoire que poussaient presque chaque jour ceux qu’il avait combattus."

extrait de CLARETIE, Jules, "L'Alsace et la Lorraine depuis l'Annexion : cinq ans après", page 72, Georges Decaux éditeurs, 1876. Ce document est disponible sur GALLICA : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213751q/f76 (dernière consultation le 03/07/2107)

Informations sur l'ouvrage

"Pendant la guerre 1939-1945, la tombe est abimée par un éclat d'obus. Elle sera oubliée pendant de longues années avant qu'une nouvelle stèle la remplace. Il semble que ce soit à l'occasion de la restauration que le nom de "Ben Mansour" (en arabe "le victorieux") ait été transformé en « Ben Bensour ». La tombe a peut-être été victime des opérations de germanisation des autorités nazies ou son mauvais état, avant sa rénovation et la pose d’une stèle, n’a peut-être plus permis de lire sur la croix de bois initiale, quel était le nom du soldat inhumé à cet endroit. "
Extrait de TOMASETTI, Philippe, "La sépulture de Mohamed Ben Mansour", pages 63 et 64. L’Outre-Forêt N° 142.  Imprimerie Valblor (document consultable aux Archives départementales du Bas-Rhin sous la cote REV 185/134)

La stèle, si elle est bien posée sur la tombe, ne se trouve cependant pas à son emplacement originel. En effet, lors de la plantation de la haie longeant le mur du cimetière côté intérieur, afin d’éviter de devoir interrompre la haie à cause de la stèle, celle-ci a été avancée d’environ un mètre.

Source(s) complémentaire(s)

- Souvenir Français. Plan ancien du cimetière. (document consultable aux Archives départementales du Bas-Rhin sous la cote 40 Fi 1)
- vidéo "Mohammed Ben Mansour, Mémoires d'un Turcos oublié" 06-2009 - Collège de Woerth 4èLCRR ©MACMAPROD, visionnée sur Youtube le 26/05/2016

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