Le département du Bas-Rhin

Le 22 décembre 1789, l'Assemblée constituante crée les départements, afin de remplacer les anciennes divisions administratives du royaume. Leur mise en place doit fournir un cadre homogène, tant pour la représentation nationale que pour l'administration du territoire.

La liste des départements et leurs limites est fixée par le décret du 26 février 1790, qui consacre le principe d’un accès au chef-lieu en une journée de distance et tient compte des frontières des anciennes provinces. C’est ainsi que sont respectées les limites historiques de l’Alsace, à l’intérieur desquelles on crée deux départements, le département de Strasbourg, ou du Bas-Rhin, et celui de Colmar, ou du Haut-Rhin, tous deux divisés en districts, eux-mêmes formés de cantons.

Au XIXe siècle, le département s’ancre dans le paysage institutionnel français, dont il constitue la trame jusqu’à nos jours. Mais sa taille finit par paraître peu adaptée à l’exercice de certaines actions publiques. Ainsi naissent, au niveau supra-départemental, les régions (qui accèdent au statut de collectivités locales en 1982), afin d’assurer, notamment, l’aménagement et la gestion des infrastructures de transport. Au niveau local apparaissent, encadrées par la loi, des structures intercommunales qui visent à remplir des missions d’intérêt public grâce à la mise en commun des moyens des municipalités adhérentes, ou bien encore des « pays », espaces cohérents destinés à l'étude et la réalisation de projets de développement.

En vertu de la libre administration des collectivités locales, affirmée par les lois de décentralisation de 1982 qui ont transféré l’exécutif départemental des préfets aux présidents des conseils généraux, certains départements, comme le Bas-Rhin, mettent en place des « territoires », pour répondre à des attentes locales spécifiques et rapprocher l’administration départementale du citoyen.