Memo des RG sur les mouvements révolutionnaires, octobre 1968© Archives départementales du Bas-RhinLes mouvements révolutionnaires : genèse et situation actuelle. Préfecture de police, direction des Renseignements généraux et des jeux, octobre 1968, ADBR 1130 W 1040.
les mouvements sociaux du XXe siècle : des mobilisations plurielles
Après les grandes grèves de 1936 et du Front populaire, le plus grand mouvement social du XXe siècle reste, à ce jour, celui de mai-juin 1968.
Le droit de grève est reconnu pleinement dans la constitution de 1946 (« Le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent », alinéa 7 du préambule).
La contestation politique, économique, sociale et culturelle s'invite régulièrement à la Une des journaux et fournit aux services des Renseignements généraux l'occasion de constituer d'importants dossiers.
Le paroxysme semble, jusqu'aujourd'hui, atteint au printemps 1968. La révolte étudiante se mue rapidement en grève générale sauvage. Dès la mi-mai, de nombreux salariés de différents secteurs économiques, qui se mettent en grève. Le pays est paralysé par l'arrêt de la distribution des carburants.
A la fin du mois de mai, on compte près de 9 millions de grévistes, bien plus que les 6 millions recensés en 1936. Le gouvernement Pompidou, le patronat et les syndicats se recontrent alors rue de Grenelle, au siège du Ministère du Travail.
Les accords de Grenelle, signés le 26 mai au terme de cette réunion tripartite, prévoient notamment la création de la section syndicale d’entreprise, actée dans la loi du 27 décembre 1968.
Et le syndicalisme alsacien de poursuivre son essor et sa diversification... Et les mouvements de grèves de ponctuer les calendriers tenus par les R.G.