Dame au bain. Détail d’une publicité au verso de l’édition des Elsässische Volkslieder - Strassburg (Fischbach) – 1913, folio 10, ADBR 24 Fi 6 (fonds Dentel). © Archives départementales du Bas-Rhin

hygiène et salubrité publique

la lutte contre le « tout-à-la rue » qui s'amorce au XVIIIe siècle prend de l'ampleur avec le mouvement hygiéniste qui se développe au siècle suivant.

Au XIXe siècle, il poursuit un but essentiel : vaincre les maladies contagieuses (peste, choléra, tuberculose…). Un peu partout, on s’inquiète de la malpropreté des rues de nombreuses communes, des eaux stagnantes et croupissantes, de l’utilisation des fontaines publiques pour le lavage du linge ou, tout simplement, de la qualité de l’eau destinée à la consommation. 

A Neuwiller-les-Saverne, en 1863, un arrêté municipal interdit le lavage du linge et d’herbages ainsi que le nettoyage des tonneaux aux fontaines publiques.

A Surbourg, en 1864, on insiste sur la rareté de l’eau tout en défendant d’en faire un autre usage que celui nécessaire à l’alimentation des hommes et de leur bétail.

Au lendemain de la guerre franco-prussienne (1870-1871), la lutte contre le typhus accélère le processus et l’eau fait l’objet d’attentions particulières de la part des autorités.

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Au tournant du XIXe et du XXe siècles, l’influence du mouvement hygiéniste se concrétise non plus dans les seules structures publiques (bains-douches, hôpitaux) mais gagne l’intimité de l’habitat particulier. Le cabinet de toilette se métamorphose sous l’effet de la technique, notamment celle de l’alimentation en eau courante et de son évacuation par le tout-à-l’égout. Cette démarche aboutit à la réalisation d’un élément de modernité : la salle d’eau aussi appelée salle de bains. Sa présence désormais dans chaque habitation concrétise le combat pour une eau potable de qualité.